L’effraie d’Hispaniola de son nom scientifique Tyto glaucops était une espèce endémique de la région d’Hispaniola.
Les effraies d’Hispaniola, bien que très proches des effraies des clochers par leur morphologie et leur coloration, présentent des caractéristiques distinctes qui les rendent uniques. En effet, leur disque facial gris cendré, entouré d’un anneau brun-orange, est l’un des traits les plus frappants. Leur plumage présente également une variété de motifs : les parties inférieures brun jaunâtre sont ornées de petites vermiculures sombres, tandis que leurs ailes sont mouchetées de fauve et de chamois.
Les différences entre les populations sont notables. Par exemple, la sous-espèce insularis, présente notamment dans les petites Antilles, affiche un disque facial brun vineux et des parties inférieures tendant vers le chamois-cannelle. La race nigriscens, elle, est légèrement moins mouchetée, mais présente un dessus grisâtre similaire.
Ces oiseaux nocturnes, visibles sous différentes formes (claire, sombre ou intermédiaire), conservent néanmoins une constance dans la taille et la morphologie entre les sexes, bien que les femelles soient généralement plus grandes et plus lourdes que les mâles.
“Les effraies d’Hispaniola émettent une sorte de sifflement qui est précédé par une série de cliquètements plus élevés. Chez l’Hispaniola, on entend également un « criiiisssssssssssh » strident qui dure environ 2 ou 3 secondes. A la Dominique, on a enregistré un hurlement et un cliquement qui portent à longue distance. Les autres cris du répertoire sont semblables à ceux de l’Effraie des clochers. Dans le reste des petites Antilles, les autres vocalises ne sont pas connues.” Oiseaux.net RELIRE LES 2 DERNIÈRES PHRASES
Les effraies d’Hispaniola (Tyto glaucops) occupent une variété d’habitats, allant des zones boisées ouvertes aux forêts denses, en passant par les broussailles, les grottes, les champs cultivés, les bâtiments abandonnés, et parfois même les villages et la périphérie des villes. Elles sont présentes à des altitudes allant du niveau de la mer jusqu’à environ 2 000 mètres. Dans l’île d’Hispaniola, ces oiseaux privilégient généralement les parcelles boisées plus denses que celles fréquentées par l’Effraie des clochers (Tyto alba) sur d’autres îles.
Suite à une réévaluation taxonomique récente, cette effraie n’est plus considérée comme strictement endémique d’Hispaniola. On la trouve également à Porto Rico et dans les petites îles de l’est des Caraïbes. Aujourd’hui, quatre sous-espèces sont reconnues :
– T. g. glaucops – Présente à Hispaniola, y compris sur l’île de la Tortue.
– T. g. cavatica – Localisée à Porto Rico.
– T. g. nigrescens – Observée sur l’île de la Dominique, dans le nord-centre des Petites Antilles.
– T. g. insularis – Habitante des îles de Saint-Vincent, Bequia, Union, Carriacou et la Grenade, dans le sud des Petites Antilles.
Ces sous-espèces se distinguent par de légères variations de plumage et d’habitat, bien qu’elles partagent toutes des caractéristiques similaires de mode de vie et d’écologie.
À la Dominique, les pontes des effraies d’Hispaniola sont observées en septembre, et les poussins apparaissent en avril. À Hispaniola, la période de nidification la plus intense se déroule de janvier à juin. Ces effraies préfèrent nicher dans des cavités naturelles, telles que les grottes, mais elles utilisent également des trous d’arbres, des branches, des gouffres, et des corniches de falaises. Des sites artificiels comme les greniers, similaires à ceux utilisés par les effraies des clochers, sont aussi jugés convenables.
Les pontes comptent entre 3 et 7 œufs blancs, mais les détails concernant la durée de l’incubation et le temps passé au nid restent inconnus.
Le régime alimentaire des effraies d’Hispaniola est varié et inclut principalement de petits rongeurs, comme les rats et les souris, ainsi que des chauves-souris. Elles consomment également de nombreuses espèces d’oiseaux, allant des tourterelles et perruches aux colibris et trogons. Des reptiles tels que les iguanes, ainsi que des serpents, grenouilles arboricoles et amphibiens, font aussi partie de leur alimentation. Les insectes et araignées complètent leur régime.
Une étude récente des pelotes de réjection a révélé que les petits mammifères importés représentent jusqu’à 76 % de la biomasse consommée. Les chauves-souris des genres *Mormoops* et *Noctilio* sont également importantes dans leur alimentation. Bien que les effraies d’Hispaniola mangent plus d’oiseaux que les effraies des clochers, les deux espèces partagent 92 espèces de proies communes.
Birds of the Dominican Republic and Haiti, Steven Latta Vol. 2 – Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliot–Jordi Sargatal ARKive, Christopher Parsons Avibase, Lepage Denis BirdLifeInternational, BirdLife International HBW Alive, Wikipedia (English version),
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Tyto glaucops