L’Amazone de Sainte-Lucie (Amazona versicolor) est un perroquet trapu endémique à Sainte-Lucie, désigné comme l’oiseau national de l’île depuis 1979. Il mesure environ 43 cm et pèse entre 700 et 800 g. Cette espèce apparaît souvent verte avec une tête bleutée, mais présente aussi des touches de rouge sur la poitrine et le ventre. Son plumage comporte un miroir alaire rouge visible de dessus et de dessous en vol. Il n’y a pas de différence physique entre la femelle et le mâle.
Son régime alimentaire est principalement composé de fruits, de noix, de graines et de baies provenant d’une grande variété d’arbres, notamment le gommier, le châtaignier et bien d’autres.
Ses cris sont rauques et stridents en vol, incluant un son semblable à un « ca-tchouc » assez aigu et un « ay-ââ »plaintif. Ils émettent également des caquètements aigus ou des ronronnements doux lorsqu’ils se nourrissent ou se prélassent.
S’accouplant pour la vie, les femelles pondent généralement deux ou trois œufs blancs au début de la saison sèche, entre février et avril. Les jeunes quittent ensuite le nid environ 67 jours après l’éclosion.
Cet oiseau coloré niche dans des cavités d’arbres au sein des forêts tropicales et subtropicales humides de montagne, principalement situées entre 500 et 900 mètres d’altitude. Il est confiné à une zone d’environ 10 000 hectares sur l’île de Sainte-Lucie et représente le seul perroquet indigène présent dans ses aires de distribution.
On peut l’observer le long de sentiers comme ceux de la forêt tropicale de Cartiers à Micoud, de la réserve forestière d’Edmond, de la réserve ornithologique de Millet, ainsi que de la réserve forestière de Quilesse. Parfois, il s’aventure également dans les vergers environnants.
En 1988, l’UICN a classé l’Amazone de Sainte-Lucie comme espèce menacée, puis comme vulnérable en 1994, en raison de sa faible population concentrée sur une seule île isolée, la rendant particulièrement exposée aux ouragans, à l’assouplissement des restrictions de chasse et à la déforestation.
Le statut de menace en 1988 était principalement attribué à la chasse, à la destruction de l’habitat et à la déforestation des zones cruciales de reproduction, ainsi qu’au commerce illicite d’oiseaux, entraînant un déclin rapide de la population qui était d’environ 150 individus seulement au milieu des années 1970.
Aujourd’hui, l’oiseau coloré bénéficie d’une protection par un moratoire sur la chasse dans les réserves forestières (J. D. Gilardi in litt. 1999), et plusieurs initiatives ont été mises en œuvre pour éviter l’extinction de l’espèce par divers acteurs, notamment un programme d’élevage en captivité lancé de 1975 à 2021 au Zoo de Jersey, anciennement Durrell Wildlife Park, sur l’île de Jersey.
Entre 1991 et 1992, le World Parrot Trust, en partenariat avec RARE et Paradise Park, a mis en service un bus éducatif appelé le ‘Jaquot Express’ sur les perroquets. Équipé de jeux éducatifs, de vidéos et d’expositions, ce bus visait à sensibiliser les enfants à travers des visites dans les écoles et les lieux publics sur l’histoire du perroquet de Sainte-Lucie et les mesures nécessaires pour le protéger de l’extinction.
En 2009, la population était estimée entre 1 750 et 2 250 perroquets, avec environ 1 167 à 1 500 individus matures. Bien que la population semble augmenter aujourd’hui, elle reste vulnérable aux menaces persistantes.
Web Portal of the Government of Saint Lucia (govt.lc)
Amazone de Sainte-Lucie – Amazona versicolor (oiseaux.net)
Amazone de Sainte-Lucie – eBird
Amazone de Sainte-Lucie | Amazona versicolor | St Lucia Parrot (aerien.ch)
St. Lucia Amazon (Amazona versicolor) | Parrot Encyclopedia (parrots.org)
Saint Lucia Amazon (Amazona versicolor) – BirdLife species factsheet
Amazona versicolor