Description :
L’iguane endémique des Petites Antilles ou Iguana delicatissima est une espèce protégée (Guadeloupe et Martinique) est en danger d’extinction (Liste rouge mondiale de l’UICN, évaluation 2000). Ce sont des reptiles dont la taille et le poids moyens varient fortement suivant les îles (jusqu’à 1,60 mètres de long). La taille de sa queue elle, représente environ 70% de sa taille totale. Le corps des iguanes est robuste et, ils peuvent se déplacer aussi bien dans les arbres que dans l’eau. Leurs quatre pattes pourvues de griffes leurs permettent de grimper et de creuser des nids. Ils sont herbivores et se nourrissent de feuilles, de fleurs et de fruits des nombreux arbres et arbustes présents sur les îles.
Il a sur sa mâchoire inférieure une série d’écailles de même taille qui se prolonge jusqu’au bout du museau. Sous sa gorge il présente un fanon qu’il étend pour communiquer avec ses congénères et pour établir sa dominance. De plus, le fanon est muni d’épines (10 maximum) sur sa partie supérieure, il se distingue de l’iguane vert par sa queue non rayée et l’absence d’une grosse écaille sous le tympan.
La couleur du corps varie au cours de la vie de l’iguane selon son âge, son sexe, et son statut social. Les juvéniles sont vert pomme brillant en sortant de l’œuf. Si, au fil du temps leur tête (mâles et femelles) tend à blanchir, certaines femelles subadultes et adultes, deviennent vert mat, plus sombre ou un gris verdâtre et les mâles dominants eux ont un corps gris foncé, brun ou noirâtre.
Pour la reproduction, les femelles pondent dans des zones sableuses, drainées et ensoleillées, elles y forment un nid en tunnel de 1 m de long.
Habitat :
L’iguane vit sur les régions côtières du niveau de la mer jusqu’à 300 m d’altitude. En Guadeloupe, l’espèce habite les broussailles sèches, les forêts littorales sèches, les ravines humides coupant les bananeraies et la mangrove d’arrière plage, même très dégradée. Sur les îles sèches, elle est inféodée au littoral.
Facteurs de menace :
Endémique des Petites Antilles ces iguanes étaient présents dans tout le nord des Petites Antilles depuis Anguilla jusqu’en Martinique. A cause de la destruction de leur habitat, la chasse, l’introduction de prédateurs, et de l’iguane vert/iguana iguana (avec lequel il s’hybride), l’iguane des Petites Antilles n’est aujourd’hui présent que sur quelques sites des îles de Guadeloupe, Martinique et Dominique.