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Ouassou " Le Roi des Sources"

Contexte

Le « Ouassou » (Roi des sources) est appelé ainsi dans les Caraïbes, et plus particulièrement en Guadeloupe, pour désigner plusieurs espèces de crevettes d’eau douce du genre Macrobrachium. Ce terme ne se limite donc pas à une seule espèce spécifique, mais englobe plutôt l’ensemble des crevettes géantes d’eau douce que l’on trouve dans la région.

Description

Le ouassou ici présent, de son nom scientifique Macrobrachium carcinus, fait partie de la famille des crustacés que l’on désigne souvent par le terme « Ouassou » dans les Caraïbes pour faire référence aux crevettes d’eau douce du genre Macrobrachium, également appelées « crevettes géantes ». C’est une grande écrevisse d’eau douce, souvent considérée comme l’une des plus grandes de son genre, d’où son surnom « Le Roi des Sources ». Ce surnom fait référence à sa taille imposante et à sa position dominante dans les écosystèmes d’eau douce où elle vit.

Elle est très prisée dans la région pour sa valeur culinaire, bien que ce soit une espèce voisine qui soit utilisée en élevage en raison de nombreuses complications, comme le cannibalisme. En plus de son importance culinaire, le ouassou joue également un rôle écologique crucial dans les écosystèmes aquatiques des rivières et des cours d’eau où il se trouve.

Macrobrachium carcinus est l’une des plus grandes écrevisses d’eau douce, atteignant souvent des tailles impressionnantes de 30 cm ou plus. Ses grandes pinces sont particulièrement puissantes, lui permettant de se défendre et de chasser efficacement.

Habitat

Cette écrevisse est un prédateur important dans son habitat, jouant un rôle crucial dans la chaîne alimentaire des rivières et des estuaires. Elle est souvent au sommet de la hiérarchie des espèces aquatiques locales, d’où le surnom de « Roi des Sources ». On la trouve principalement dans les rivières, les fleuves et les estuaires, où elle se déplace entre l’eau douce et l’eau saumâtre. Elle est répandue dans les Amériques, depuis le sud des États-Unis jusqu’à l’Amérique du Sud, incluant les Caraïbes.

Mode de vie
  • 1. Reproduction et Développement des Larves :

Reproduction en rivière : Les Ouassous se reproduisent principalement entre avril et novembre. Les femelles portent les œufs sous leur abdomen jusqu’à leur éclosion.

Larves en milieu marin : Une fois éclos, les larves sont entraînées par le courant des rivières vers la mer. Contrairement aux adultes, les larves ne peuvent pas survivre en eau douce pendant cette phase de leur vie.

  • 2. Développement en Mer :

Estuaires et mangroves : Les larves de Ouassous se développent dans les estuaires et les mangroves, où elles trouvent une alimentation adaptée à leurs besoins. Ces habitats mixtes offrent un environnement riche en nutriments essentiel pour leur croissance.

Métamorphose : Après deux à cinq mois en milieu marin, les larves se métamorphosent en juvéniles. À ce stade, elles prennent la forme caractéristique des adultes.

  • 3. Retour en Rivière :

Remontée des cours d’eau : Une fois devenus juvéniles, les Ouassous commencent à remonter les rivières depuis les estuaires vers des zones plus en amont, y compris des régions montagneuses. Cette migration leur permet de coloniser différents habitats d’eau douce où ils continuent de grandir.

Cycle complet : Les Ouassous poursuivent leur cycle de vie en eau douce, où ils atteignent leur maturité et se reproduisent à leur tour, complétant ainsi le cycle de « la montagne à la mer et retour ».

Le cycle de vie des Ouassous illustre l’importance des connexions entre les écosystèmes d’eau douce et marins. Ce processus de migration est essentiel pour la survie et la perpétuation de l’espèce, permettant aux Ouassous de profiter des avantages écologiques offerts par chaque environnement à différentes étapes de leur vie.

Pour plus d’info aller voir la brochure du parc national de Guadeloupe (voir sources).

Importance et menace

En tant que prédateur, Macrobrachium carcinus aide à réguler les populations d’autres organismes aquatiques, contribuant ainsi à l’équilibre des écosystèmes dans lesquels elle vit. Elle est également un bioindicateur, car sa présence signale souvent la qualité de l’eau dans son habitat.

Ainsi, « Le Roi des Sources » est un surnom qui reflète à la fois la puissance, l’importance écologique, et la valeur culturelle de cette remarquable écrevisse dans les Antilles et au-delà. En plus de son rôle écologique, Macrobrachium carcinus est également très prisée pour sa chair, ce qui en fait une espèce de grande importance pour la pêche artisanale et la gastronomie locale dans les Antilles.

Sources

panneau_rivieres.pdf (guadeloupe-parcnational.fr)

Giant river prawn – Aquatic species (fao.org)

EOL – Macrobrachium carcinus

Search Results (biodiversitylibrary.org)

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Informations

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