Balbuzard pêcheur

Description

Le Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus), un rapace diurne, se distingue par son envergure de 145 à 170 cm et sa longueur de 50 à 60 cm. Solitaire par nature, il vit généralement environ 20 ans. Il pèse entre 1 et 2 kg et les femelles sont plus imposantes que les mâles. Elles se démarquent également par les rayures foncées sur leurs poitrines, qui chez les mâles sont inexistantes ou peu marquées.

De plus, sa morphologie est spécialement adaptée à la capture de poissons, avec des pattes dégagées et des doigts munis de courtes épines sur le dessous, ainsi que des serres fortement courbées et égales en longueur. Cette adaptation témoigne de son régime alimentaire centré sur les poissons et influence son comportement, qu’il soit sédentaire ou migratoire.

Le Balbuzard pêcheur, fidèle à son nom, utilise une méthode de pêche particulière : il capture ses proies lors de plongées peu profondes, projetant ses serres en avant au dernier moment. L’angle d’attaque est généralement entre 45° et la verticale, mais peut parfois être presque horizontal. Dans ce dernier cas, l’oiseau se pose à la surface pour capturer sa proie, ou bien il attrape le poisson tout en continuant de voler au ras de l’eau.

Habitat

Cet oiseau est l’un des rares rapaces présents sur tous les continents, à l’exception de l’Antarctique. Son nid est construit avec des branchages et placé en hauteur, que ce soit sur de grands arbres, des pylônes électriques ou des pitons rocheux. En l’absence de prédateurs, comme sur des îlots, il peut aussi être établi au sol. Les zones où l’eau est abondante en poissons sont privilégiées par cette espèce.

Menaces

En raison de son régime alimentaire principalement constitué de poissons, cette espèce a été gravement affectée par la persécution des pêcheurs et des pisciculteurs, ce qui a sérieusement compromis sa survie.

Un autre facteur de menace constant est l’utilisation de pesticides. Dans les années 1950 et 1960, l’espèce a été gravement touchée par l’usage intensif du puissant insecticide DDT.

De plus, 50 % des jeunes meurent au cours de leur première année. En effet, parmi une ponte de 2 à 4 œufs, seuls les deux aînés prennent leur envol après 7 à 8 semaines. Les plus jeunes, moins combatifs et plus petits, meurent généralement de faim avant d’atteindre cet âge.