Cactus tête à l’anglais

Cactus tête à l'anglais

Description

Le cactus tête à l’anglais (Melocactus intortus) est une espèce de cactus vivace globuleux, endémique des Petites Antilles. Il faut entre 15 et 25 ans pour qu’il atteigne l’âge adulte et produise des graines. Au sommet de la plante, un céphalium rougeâtre, constitué d’amas de laine et de soies brunes, se forme et croît lentement, atteignant 1 cm par an, il peut mesurer jusqu’à 1 mètre de hauteur.

En juillet-aout, il produit des fleurs roses diurnes en forme d’entonnoir, de 1 à 2 cm de diamètre, suivies par des fruits contenant des graines noires.

Protégée depuis 1988 par plusieurs lois, cette espèce est inscrite dans la convention CITES, la convention de Carthagène, ainsi que dans l’arrêté ministériel du 26 décembre 1988 fixant la liste des végétaux protégés en Guadeloupe. Sa destruction, son prélèvement ou sa détérioration peuvent entraîner une amende de 15 000 € et une peine d’un an de prison.

De nombreuses associations œuvrent pour sa préservation, telles que l’association désiradienne ‘Titè’, créée en 2002 pour la gestion des espaces naturels de la Désirade, et l’association des Cactophiles des Antilles, créée en 2013, qui se consacre spécifiquement à la sauvegarde de cette espèce par le développement d’actions de sensibilisation et d’un jardin botanique.

Habitat

On le trouve aux Bahamas et sur quelques îles des Grandes et Petites Antilles, dans des zones ensoleillées, arides et rocailleuses. En Guadeloupe, il est présent uniquement à la Désirade et à Terre-de-Haut aux Saintes. Ses fruits, disséminés par les oiseaux, favorisent son développement et étendent ses zones de distribution.

Menaces

Cette espèce a été classée en danger critique d’extinction par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Elle est confrontée à de nombreuses menaces, telles que les prélèvements illégaux pour en faire des plantes d’ornement, le piétinement involontaire, ainsi que des menaces naturelles et animales, comme la pyrale du cactus (Cactoblastis cactorum), un papillon dont les chenilles se nourrissent de la chair du cactus. Le froid et l’excès d’eau peuvent également provoquer sa pourriture.

Pour assurer sa préservation, l’association Titè et l’ONF, qui co-gèrent les réserves naturelles de la Désirade, effectuent des suivis à court et long terme sur l’évolution de l’espèce. Ils surveillent une centaine de cactus protégés par des enclos grillagés pour évaluer leur quantité, leur état sanitaire, leur développement, etc. Ces grillages empêchent également leur destruction par les caprins et les ovins.