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Palétuviers

Description :

Les palétuviers, uniques arbres capables de vivre dans l’eau saline (espèces halophiles).

Il existe quatre espèces principales de palétuviers, chacune adaptée à la salinité, au sol et l’environnement dans lesquels elles évoluent :

  • Le palétuvier rouge (Rhizophora mangle)

On le reconnait à ses racines en échasses aériennes qui ont deux missions :
1. Offrir une meilleure assise à l’arbre, faisant face à l’érosion de la vase

2. Alimenter l’arbre en oxygène, elles améliorent l’échange gazeux avec l’atmosphère.

Ce réseau racinaire aérien permet en outre de maintenir les sédiments et offre autant d’abris et de caches à une riche faune. 

Ses feuilles sont larges, épaisses et arrondies et opposées.

On peut aussi reconnaitre ses fleurs jaunes présentes de juin à septembre.

Ses fruits sont des plantules en forme de torpilles. Le palétuvier s’en décharge quand la marée est basse, c’est une stratégie de l’arbre lui permettant de se reproduire, une fois coincée dans la vase, le plantule se met à pousser.

  • Le palétuvier noir (Avicennia germinans)

Ce palétuvier est reconnaissable grâce à deux facteurs :

Pneumatophores
  1. Son tronc est noueux et déformé
  2. Son tronc est entouré de nombreux pneumatophores en forme de crayons (très fins)

Les pneumatophores, sont des tubes creux qui amène de l’air aux racines pour alimenter l’arbre en oxygène. Ils sortent du sol ou de l’eau et sont semblables à des tiges.

De plus, ses feuilles, allongés étroites et opposées abritent sur le dessous des cristaux de sel. Elles sont souvent trouées à cause de la saturation en sel. Notons que ce palétuvier résiste (mieux que les autres) aux conditions d’extrêmes salinités.

On les trouve en amont des palétuviers rouge dans les eaux salées peu profondes.

Le palétuvier noir à également des fleurs, elles sont blanches, possèdent quatre pétales et fleurissent entre avril et août. Son fruit est ovale et plat, mesurant entre 2 et 3 centimètres.

  • Le palétuvier blanc (Laguncularia racemosa)

Ce palétuvier est un arbre aux branches tombantes, il est lui aussi accompagné de pneumatophores, mais ceux-ci sont plus courts et épais que ceux du palétuvier noir. Evoluant en amont des palétuviers noirs, il supporte les eaux saumâtres.

Il est reconnaissable grâce au teint rougeâtre de la base de ses feuilles opposées. Elles sont coriaces et arrondies, bordées de très petites glandes sur les deux faces. 

Les fleurs sont petites et blanches, on les voit entre Janvier et Juillet. Les fruits ressemblent à des petites gourdes, vert pâle, presque ovales.

  • Le palétuvier gris (Conocarpus erectus)

Ce palétuvier ne pousse pas directement dans l’eau comme le précédent. Il est le seul palétuvier qui n’a, ni d’échasses ni pneumatophores.

Il affectionne le bord de mer, les zones sablonneuses ou rocheuses. Ses feuilles sont étroites mais coriaces et alternées. Il pourvut de fleurs vertes, très petites, présentes entre avril et juillet. Les fruits eux sont en grappes, et sont arrondis et marron.

Habitat :

Les palétuviers évoluent dans un milieu riche en biodiversité : la mangrove.

Ce milieu présent uniquement dans les zones tropicales constitue une nurserie pour de nombreuses espèces d’oiseaux, d’invertébrés, crabes, poissons… venus pour se reproduire ou se nourrir.

Elle a un effet brise vague et protège les côtes de la houle. Une mangrove bien préservée peut réduire de 75% la puissance des vagues et permet le drainage des territoires environnants.

Si les palétuviers sont tous répertoriés dans ce milieu, ils sont aussi répartis, selon leur type dans diverses zones de la mangrove.

Les palétuviers rouges sont directement dans l’eau et dans la vase (milieu très asphyxiant), les palétuviers noirs en amont des rouges, le blanc en avant des palétuviers noirs et les palétuviers gris sur le bord de mer.

Répartition des palétuviers

Facteurs de menace

La mangrove est encore aujourd’hui victime de la pollution et notamment de l’abandon d’encombrants à ses abords. Ces pollutions très peu dégradables ont des effets considérables sur la vie de ce poumon de biodiversité.

Ce milieu, a également longtemps été considérée comme indésirable et à faible importance. Elle a donc été affectée par l’urbanisation. En Guadeloupe, par exemple, l’aéroport, la décharge de la Gabarre et la zone industrielle de Jarry ont ainsi été construits directement dans cet écosystème. Heureusement, aujourd’hui, la mangrove est un écosystème que l’on protège et ce dans le monde entier.

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