Pin d’Hispaniola

Pin d'Hispaniola

Description

Le pin d’Hispaniola (Pinus occidentalis) est une espèce endémique de la région d’Hispaniola, (Haïti et République dominicaine). Cet arbre peut atteindre une hauteur de 40 mètres et un diamètre à hauteur de poitrine de 120 cm.

Au niveau de son apparence, il présente généralement un seul tronc dressé et une couronne de branches étalées formant un houppier irrégulier et ouvert. Son écorce, gris-brun à l’âge adulte, est épaisse, rugueuse et écailleuse, avec des fissures profondes. Ses pommes de pin mettent environ 18 mois à mûrir.

Autrefois abondant sur une grande partie de l’île couplé au Pin des caraïbes (Pinus caribaea), il est la seule espèce de pin sur Hispaniola. Il a été fortement exploité pour son bois, utilisé notamment pour la construction de poteaux de transmission, de poteaux de clôture, de bois de construction, de caisses, de boîtes, etc.

Le plus vieil arbre connu de cette espèce avait au moins 211 ans lorsqu’il est mort.

Habitat

Cet arbre se trouve dans les régions montagneuses à une altitude comprise entre 900 et 2700 mètres, voire 3200 mètres localement, mais parfois aussi en dessous de 900 mètres. Il pousse sur des sols calcaires à basse altitude et sur des sols argileux acides en zones de montagnes avec une pluviométrie importante, entre 1200 et 2300 mm par an.

En Haïti, il est présent dans le Massif du Nord, la presqu’île du Nord-Ouest, la Plaine Centrale, les Montagnes Noires, la Chaîne des Matheux, les Montagnes du Trou d’Eau, le Massif de la Hotte et à la Gonâve mais surtout dans le Massif de la Selle (Forêt des Pins).En République dominicaine, on le trouve notamment dans la Cordillère Centrale, la Sierra de Neiba et la Sierra de Bahoruco

Menaces

Cette espèce est classée comme menacée d’extinction par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) en raison de l’exploitation forestière intensive. Ainsi que la coupe illégale de ces arbres encore aujourd’hui

La réserve de biosphère de La Selle, abritant la Forêt des Pins, un parc national d’Haïti, a mis en œuvre un projet de reforestation et d’inclusion communautaire pour protéger cette espèce. De plus, l’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID) et l’Agence espagnole des parcs nationaux (OAPN) ont également soutenu le pays par le biais d’un programme de restauration des écosystèmes.