Petite-Terre

Petite-Terre

Description

À une dizaine de kilomètres de la Pointe des Châteaux, existe l’archipel de Petite Terre composé de Terre de Haut (31 ha) et Terre de Bas (118 ha). Habité entre 500 et 600 après J-C, puis utilisé vers 1493 pour cultiver le coton pour l’Europe et produits alimentaires pour la population locale. Petite Terre est maintenant, sous la responsabilité de la Désirade. Déclarée Réserve Naturelle en 1994 la chasse et pêches y sont interdites. Ces deux îles désertes sont séparées par un superbe lagon (150 mètres de large) d’herbiers et eaux claires entourées de corail. Leurs plages de sable blanc sont les mieux préservées des Antilles. L’intérieur des îles est impénétrable, aucune route, aucun sentier ne traverse le maquis d’épineux et de cactus. On y trouve aussi sur ses îles calcaires 4 salines sur environ 15ha et la biodiversité biologique y est très importante.

Nécessitant une surveillance pour sa préservation, seul le phare à l’est de Terre de Bas, est habité par l’équipe de la Réserve. Les visiteurs (40 000 par an) lorsque que la houle s’y prête ne sont autorisés que jusqu’à un certain nombre pour la journée ou la demi-journée. Mais, en 2021, la préfecture a déclaré que depuis quelques années la capacité de charge du milieu est dépassée et aspire à le réguler en restructurant l’accès aux bouées de mouillage.

Sa biodiversité

L’absence d’eau douce causant un climat très sec (pluviométrie 1100 mm/an) explique la composition floristique particulière de ces îles. Elle abrite deux types de végétation : le système littoral dans les zones sableuses ou subissant des inondations où poussent des espèces bords de mer de Pourpiers, Romarins noir et blanc ou des Raisiniers et, dans le système émergé dans les zones calcaires le Mapou blanc, Poirier pays (endémiques des Petites Antilles) ou encore un peuplement extrêmement conséquent de Gaïac espèce protégée en voie de disparition.

L’avifaune, y est riche, c’est le site le plus important de Guadeloupe pour l’hivernage des limicoles (Tournepierre à collier, etc.) mais aussi un milieu de vie privilégié pour une colonie de petites sternes, le dendrocygne des Antilles et le seul site de nidification de l’Huitrier d’Amérique. Placé en ZICO, différents dispositifs sont mis en place pour préserver l’habitat des oiseaux qu’ils soient migrateurs ou non.

Outre l’avifaune, Petite-Terre compte entre 30 % et 50 % de la population mondiale de l’iguane des Petites Antilles menacé par l’iguane vert (espèce invasive). Le scinque mabouya, l’espèce la plus rare de lézard de Guadeloupe, anolis de Petite-Terre et la Tadaride du Brésil, seul mammifère indigène. De plus, côté mer cette réserve présente un peuplement d’une dizaine de tortues marines (imbriquées et vertes) venues pour pondre. Elle accueille aussi des requins citron juvéniles.

Ses potentialités écotouristiques

Vous l’aurez compris, la réserve naturelle de Petite-Terre a un patrimoine naturel extrêmement riche à vous offrir. Sa découverte possible uniquement en y accostant par bateau moteur ou catamaran se fait toute l’année, respecter ce lieu en y laissant aucune trace est-ce dont il a besoin pour survivre.

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