Volcan de la Soufrière
Description
La Soufrière, l’unique volcan en activité de la Guadeloupe est le point culminant des Petites Antilles (1467 mètres d’altitude). Surnommée « La vieille dame » par les locaux à cause de la forme de jupe plissée qu’a son cratère, elle appartient à un ensemble volcanique de 5 autres volcans éteints (La Citerne, la Madeleine, l’Échelle, Carmichaël et la Grande Découverte).
La Soufrière est un stratovolcan de type Péléen dégageant : des fumerolles, des vapeurs de soufre et d’acides. Elle a également donné naissance à diverses sources chaudes (Bains Jaunes, Dolé, Thomas…).
Sa dernière éruption date de 1976, 70 000 avaient été évacués du Sud de la Basse-Terre. Bien active et vivante encore aujourd’hui, elle est sous surveillance permanente par l’observatoire volcanologique.
Pour plus d'informations sur l'historique de la Soufrière et le plan d'évacuation en cas d'éruption : https://www.gip-raspeg.fr/minisite_11/media-files/501/5-specificites-du-plan-orsec-volcan-971.pdf la Soufrière en temps quasi-réel : http://www.ipgp.fr/fr/ovsg/observatoire-volcanologique-sismologique-de-guadeloupe
Connue et reconnue elle est un des lieux de visite phare du Parc National de Guadeloupe et de Saint-Claude la ville où elle se situe. Elle accueille environ 100 000 randonneurs par an jusqu’à son sommet d’où elle offre une vue panoramique. Ce point de vue, quand le temps s’y prête, est de loin le meilleur que l’on puisse avoir sur toute la Guadeloupe, ses dépendances et Montserrat.
La Soufrière fait partie des plus de 1600 hectares de forêt hygrophile (forêt de la pluie) du Parc National et est, jusqu’à 1000 mètres d’altitude la zone la plus représentative de cette formation forestière. Le climat y est frais (entre 15 et 22 degrés), sa flore y est remarquable et elle abrite, de par sa localisation des espèces animales endémiques surprenantes.
Au-dessus des 1000 mètres, c’est la forêt d’altitude qui domine, la végétation est moins luxuriante car subissant des vents violents et une humidité excessive (7 à 12 m de pluie par an).
Sa biodiversité
La diversité et l’originalité des espèces peuplant cette forêt sont permises par un climat particulier : une pluviométrie élevée et un ensoleillement tout aussi présent.
La végétation est alors définie par les événements volcaniques et les différences d’altitudes. Les plus hauts sommets sont simplement couverts de mousses, lichens et lycopodes. Dans les savanes d’altitude (plus de 1000 mètres alt.) on trouve le Mangle montagne, tandis que, dans les zones touchées par les vapeurs d’acides de 1998 à 2001 les sphaignes mortes et blanchies sont voisines d’arbustes brûlés. On observe dans les zones plus basses de l’herbe à l’aine et des ananas rouges et jaunes montagnes. Plus bas encore, on dénote une formation arbustive de sphaignes jaune-orange assez nette.
Enfin, malgré la complexité de la vie en montagne, on peut, en soulevant une grosse pierre, rencontrer la mygale de la soufrière espèce endémique de ce biotope.
Ses potentialités écotouristiques
La Soufrière est une zone de tourisme vert qui, de par la diversité de son patrimoine naturel plait à tous. On peut effectuer l’ascension en famille à condition de s’informer des conditions météorologiques et d’être bien équipé. Majestueuse et pleine de secrets, elle offre en visite guidée ou autonome la possibilité d’identifier au moins huit couleurs d’argiles, mais aussi diverses espèces végétales, roches et paysages en tout genre. La vue, les carbets et les bains jaunes aux pieds de celle-ci sont autant de belles récompenses que l’on peut s’offrir en redescendant ou simplement en faisait un tour dans le coin.
La découverte de ce géant des montagnes est possible par la trace « Pas du Roy » (environ 30 minutes) puis par le circuit de randonnées : le chemin des dames (environ 2h30 AR) et le col de l’échelle (environ 3h15). Pour les plus sportifs, il est possible, depuis la Maison forestière de Matouba (environ 6h AR) de randonner en passant par Carmichael pour atteindre le sommet. Il est bon de noter que l’itinéraire de Grande Randonnée de Guadeloupe traverse le massif de la Soufrière pour rallier les pointes nord et sud de l’île de la Basse-Terre.
Faites une visite virtuelle de la Soufrière ! https://visites-virtuelles.guadeloupe-parcnational.fr/soufriere/
Sources
https://www.gip-raspeg.fr/minisite_11/media-files/501/5-specificites-du-plan-orsec-volcan-971.pdf
https://www.ipgp.fr/~beaudu/soufriere.html
